L’école Kings County Academy passe d’un fournisseur de services alimentaires contractuel à une cafétéria gérée par une APE

Kings County Academy (KCA) est une école de la maternelle à la 8e année située à Kentville, en Nouvelle-Écosse, qui compte un volet d’immersion précoce en français. KCA a noué un solide partenariat avec le Service des parcs et des loisirs de la municipalité et bénéficie depuis longtemps de la participation d’une association de parents et enseignants (APE) dynamique et dévouée. Comptant 630 élèves et 70 membres du personnel, l’école s’insère dans une localité riche en agriculture. Cependant, la collectivité affiche un taux de pauvreté infantile de 23,4 %, et de nombreuses familles n’ont pas accès à des aliments sains et abordables.

Située au centre de l’école, à l’intérieur du hall avant, la cafétéria est caractérisée par une circulation dense et permet aux élèves de profiter des délicieux arômes émanant de la préparation des repas.

La cafétéria comprend :

  • une fenêtre de service;
  • un bar à salades;
  • des sièges pour 222 personnes; 
  • une cuisine à service complet comportant un double four à convection, une plaque de cuisson (deux brûleurs), deux aires de préparation des aliments, un comptoir de service avec chauffe-plats, un congélateur horizontal, un congélateur vertical, un réfrigérateur à lait à porte coulissante, un réfrigérateur commercial à deux portes, un poste-réfrigérateur de préparation de sandwichs, un four micro-ondes, un garde-manger ou aire de rangement, un lave-vaisselle à haute température et un poste de plonge.

Étant donné le grand nombre d’élèves, le service de repas du midi s’échelonne sur trois périodes distinctes, et les élèves du primaire se font livrer des boîtes-repas à leur salle de classe. 

POURQUOI ET COMMENT VOTRE ÉCOLE EST-ELLE PASSÉE D’UN FOURNISSEUR DE SERVICES ALIMENTAIRES CONTRACTUEL À UNE CAFÉTÉRIA GÉRÉE PAR UNE APE?

Depuis de nombreuses années, les familles et le personnel scolaire n’étaient pas satisfaits de la nourriture servie à la cafétéria, ce qui a mené à la décision de passer à une cafétéria gérée par l’APE. Pendant les discussions de l’APE et du conseil consultatif des élèves, les membres ont fait part d’importantes préoccupations quant aux choix figurant aux menus : des repas hautement transformés aux éléments nutritifs limités et l’absence de légumes et de fruits frais. Cherchant à travailler ensemble pour apporter des changements aux aliments servis, les familles et les administrateurs de l’école ont tenté à maintes reprises de communiquer avec le fournisseur de services alimentaires pour exprimer leurs préoccupations. Ils se sont heurtés à de nombreux obstacles lorsqu’ils ont tenté de proposer des options de repas plus saines, et les changements au menu ont été minimes. Les ventes du repas du midi étaient faibles, et on dénotait un manque d’intérêt ou d’enthousiasme de la part de la communauté scolaire en général. En outre, la communauté scolaire et la communauté des parents en général souhaitaient offrir des options nutritives aux élèves à un prix abordable et ont toutes deux signalé que la situation devait changer. D’autres écoles de la région avaient déjà opté pour une cafétéria gérée par l’APE, et KCA tenait à faire la transition.   

Pour l’administration de l’école, c’est la première étape de la transition qui a été la plus difficile. Il a fallu un processus de deux ans pour mettre fin au contrat en vigueur du fournisseur de services alimentaires, ainsi que de multiples réunions avec le centre régional d’éducation et le fournisseur de services. Dans le cadre du processus, l’école a dû laisser le contrat venir à terme et montrer que le fournisseur ne répondait pas aux normes de l’école en matière d’aliments sains. 

Une fois que l’école a été en mesure de mettre fin au contrat de services alimentaires, le directeur s’est présenté à la réunion de l’APE de mai 2019 avec l’idée audacieuse de passer à une cafétéria gérée par l’APE dès l’automne 2019. Ayant reçu une manifestation d’intérêt de la part d’un chef Sceau rouge souhaitant se joindre au programme, le directeur a communiqué avec des parents bénévoles qui avaient un vif intérêt pour une saine alimentation à l’école et la volonté de contribuer à une culture scolaire favorisant la santé. Dans un mélange d’enthousiasme, de nervosité et d’excitation, le comité de la cafétéria a été immédiatement mis sur pied! Deux bénévoles ont travaillé tout au long de l’été 2019 pour déterminer la logistique nécessaire pour mettre en place et gérer un programme de repas sains géré par l’APE. Voici quelques mesures figurant dans la planification initiale : 

  • Embaucher le chef cuisinier.
  • Discuter des options du menu.
  • Élaborer un contrat pour le personnel.
  • Ouvrir un compte bancaire.
  • Obtenir un permis d’établissement alimentaire.
  • Faire l’achat d’équipement de cuisine.
  • Ouvrir un compte auprès de divers fournisseurs.

Ces projets initiaux ont pu se concrétiser grâce à une généreuse mise de fonds initiale de 5 000 $ fournie par l’APE pour couvrir le coût de la nourriture, de l’équipement et des salaires pour les deux premiers mois. La courbe d’apprentissage a été raide pour les bénévoles, mais c’était aussi un véritable travail d’amour.  

Au lancement du programme ce premier automne, les bénévoles ont photocopié chaque semaine 600 menus que les élèves rapportaient à la maison pour ensuite retourner avec leur bon de commande et leur paiement, qui ne pouvait se faire qu’en espèces ou par chèque. Les renseignements étaient consignés manuellement dans une feuille de calcul contenant les noms et les classes des élèves; l’argent était compté, roulé et déposé à la banque. Un employé rémunéré travaillait dans la cuisine et des bénévoles quotidiens dont le nom figurait sur une liste assuraient la rotation pour le service du repas du midi et le nettoyage. Pendant la première année d’exploitation, en 2019-2020, le repas quotidien était offert au prix de 3,50 $/repas ou de 3,90 $/repas, lait compris.   

Le chef cuisinier a créé un menu qui respectait les lignes directrices nutritionnelles énoncées dans la politique sur les aliments et la nutrition pour les écoles publiques de la Nouvelle-Écosse et qui s’appuyait sur les ressources et recettes locales existantes ainsi que la trousse d’outils d’aliments locaux de Nourish Nova Scotia destinée aux fournisseurs de services alimentaires. Le menu du repas du midi comportait, selon la rotation, des lasagnes, des burritos, des soupes, du spaghetti, des salades de pâtes, des ragoûts, des tacos, du chili, des sandwichs, du poulet au beurre, des roulés, etc. Les repas comptent tous un plat principal ou d’accompagnement composé de légumes ou de fruits. 

Malgré le bouleversement et l’incertitude qui ont caractérisé la COVID-19, la pandémie s’est en réalité révélée un énorme avantage pour le programme de repas. En raison de l’évolution des restrictions et des règlements, le comité de la cafétéria de l’APE a dû adapter rapidement le programme afin de répondre aux besoins du milieu scolaire qui ne cessait de changer. Tous les menus et bons de commande sont passés à un format en ligne dans Google Forms, et la plupart des paiements ont été reçus par virement électronique au compte bancaire de la cafétéria de l’APE. Fort heureusement, la transition s’est faite sans grande difficulté, car les familles s’habituaient déjà à travailler en ligne. Le nouveau processus en ligne a nettement réduit le temps dont avaient besoin les bénévoles pour traiter les paiements. Pour les deuxième et troisième années d’exploitation, le prix du repas quotidien est passé à 4,00 $/repas en raison de la hausse du coût des aliments et des coûts supplémentaires liés à l’achat de boîtes compostables pour la livraison aux classes (la réglementation COVID-19 obligeant les élèves de prendre leur repas dans les salles de classe plutôt que dans une cafétéria ouverte). 

QUELS SONT LES OBJECTIFS DU PROGRAMME ET POURQUOI AVEZ-VOUS MIS L’ACCENT SUR UN PROGRAMME DE REPAS SAINS À L’ÉCOLE?

Le comité de la cafétéria avait comme but premier de créer un programme de repas à l’école durable, abordable et sain. Le comité des parents bénévoles s’est concentré avant tout sur la collaboration avec le chef cuisinier dans le but d’élaborer un programme accessible à tous les élèves, de mettre l’accent sur les produits locaux et les repas faits maison, et de mettre en valeur de nouveaux goûts et cultures. Le groupe a également exprimé une volonté claire d’élargir la culture alimentaire saine à l’école et de créer des possibilités d’emploi concrètes et valorisées à la cafétéria.   

Par ailleurs, le nouveau programme de repas du midi permettrait également de lutter contre quelques-unes des iniquités qui nuisent aux possibilités d’apprentissage d’un enfant. Le comité de la cafétéria s’est engagé à veiller à ce que la cafétéria gérée par l’APE assure l’inclusion de tous les élèves et à ce que tous les élèves soient nourris à l’école. Cet engagement n’aurait été possible sans l’incroyable soutien de l’administration de l’école.

QUELS SUCCÈS AVEZ-VOUS CONNUS EN METTANT L’ACCENT SUR UN PROGRAMME DE REPAS SAINS À L’ÉCOLE?

La hausse spectaculaire du nombre d’élèves participant au programme de repas du midi est l’une des plus grandes réussites que nous avons constatées. La nouvelle cafétéria gérée par l’APE est passée de 128 repas servis pendant la première semaine d’exploitation en septembre 2019 à 1200 repas par semaine en avril 2022. Dans le cadre du programme, nous servons actuellement en moyenne de 200 à 300 repas par jour, avec des choix de menus variés et offerts en rotation. Les élèves goûtent à de nouveaux aliments et explorent de nouveaux types de cuisines, et les commentaires des familles sont extrêmement positifs. Le programme propose aussi des modifications alimentaires : des options végétariennes, sans gluten, sans produits laitiers et sans lactose sont offertes pour chacun des éléments au menu. L’APE a fait l’achat d’un bar à salades à la fin de 2019 grâce au soutien financier de l’Annapolis Valley Regional Centre for Education (AVRCE). L’option de bar à salades a été ajoutée chaque semaine au programme afin d’accroître l’offre de légumes et de fruits et la participation des élèves au programme. Malheureusement, en raison des restrictions liées à la COVID-19, il y a eu des périodes au cours des deux dernières années où le bar à salades n’était pas en service. 

Les besoins en personnel ont augmenté pour suivre la hausse des commandes de repas. Pour alléger le fardeau qui pèse sur le chef cuisinier et les parents bénévoles qui prêtent main-forte au service du repas, le comité de la cafétéria de l’APE a embauché son premier aide-cuisinier en octobre 2020 et son deuxième en septembre 2021.   

Dans le cadre du programme, on veille à ce que tous les élèves aient un repas du midi et à ce qu’aucun n’ait faim pendant la journée. L’administration de l’école a donné son généreux appui au comité de la cafétéria dès le début en payant le repas des élèves dans le besoin. Le programme offre ces repas dans les coulisses et permet à l’école d’offrir un repas gratuit et nutritif à tout élève qui en a besoin. Ce type de soutien n’était pas possible avec l’ancien fournisseur de services alimentaires.   

La cafétéria de l’APE de KCA est l’une des seules cafétérias de la région qui n’est pas lourdement endettée. Le nombre de repas commandés étant stable et les commandes étant présentées chaque semaine, le comité dispose d’un solde intéressant dans son compte bancaire et arrive à payer trois salaires et tous les frais de fonctionnement de la cafétéria. Cette stabilité financière permet également au programme de verser chaque semaine des salaires justes au personnel, y compris les jours où l’école est fermée en raison de tempête, de perfectionnement professionnel, de la COVID-19 et des jours fériés scolaires. Fort de ce succès, le programme du repas du midi peut également permettre de recueillir des fonds et de redonner à nos collectivités. En faisant un don de 1 à 2 $ par repas, la cafétéria a récemment amassé des fonds pour la crise humanitaire en Ukraine et le programme Campaign for Kids ce printemps.  

SELON VOUS, QUELS ONT ÉTÉ QUELQUES-UNS DES FACTEURS CLÉS QUI ONT MENÉ AU SUCCÈS DU PROGRAMME?

Un programme de cafétéria gérée par l’APE de cette ampleur ne pourrait être viable sans le dévouement des parents bénévoles, les compétences d’un personnel de cuisine expérimenté et un soutien scolaire.   

  1. Le soutien de l’APE : le comité de la cafétéria est composé de bénévoles qui ont la passion et la détermination nécessaires pour réaliser ce projet. Pour mettre le programme en place et le maintenir, il a fallu un investissement initial et continu en temps et en énergie, donnés à titre bénévole, pour gérer une cafétéria : contrats des employés, salaires, factures, embauche et gestion, contenu des médias sociaux, commandes et feuilles de calcul hebdomadaires, soutien quotidien du service de repas et communication continue avec l’école et les familles.
  2. Le soutien de l’administration de l’école : l’administration et le personnel de l’école ont appuyé le programme avec enthousiasme en participant à la planification et à la logistique, en servant des repas les jours où c’était très occupé, en livrant des boîtes-repas pendant la livraison aux classes (en raison de la COVID-19), en offrant des commentaires et en commandant régulièrement des repas pour eux-mêmes. C’est le soutien indéfectible de l’administration de l’école qui a permis au comité de la cafétéria d’avoir la confiance nécessaire pour entreprendre un projet de cette envergure.
  3. Un salaire équitable au chef cuisinier et au personnel de cuisine : le programme peut attirer du personnel compétent, expérimenté et dévoué lorsque la rémunération est équitable et que les heures prévues au contrat reflètent le volume de travail nécessaire (de cinq à six heures par jour). Un personnel compétent prépare des repas sains et de qualité, ce qui augmente les ventes. Toutes les heures supplémentaires, au-delà des heures prévues au contrat, sont rémunérées, y compris les jours de tempête, les jours de perfectionnement professionnel, le congé de mars et le congé de Noël.  
  4. Un chef cuisinier ayant l’expérience et la confiance nécessaires pour gérer une cuisine en autonomie : le chef cuisinier commande la nourriture, planifie les repas, crée des recettes et est prêt à travailler avec les parents bénévoles pour répondre aux besoins de l’école et des élèves. Il travaille en autonomie dans la cuisine, avec l’aide du comité de la cafétéria. Pour lancer le programme et en assurer le maintien, les bénévoles et le chef cuisinier ont travaillé ensemble pour créer un esprit d’« équipe » où chacun se sent valorisé et apprécié. C’est un milieu où règnent le respect mutuel et la collaboration.

Il a également été essentiel d’établir une communication claire entre le comité de la cafétéria et le personnel de la cuisine pour qu’on prenne régulièrement le pouls et qu’on soit au courant du soutien supplémentaire demandée chaque semaine. Le comité s’efforce d’envoyer des cartes et des cadeaux de remerciement tout au long de l’année et se montre souple et prévoyant quant à la vie du personnel à l’extérieur du travail (congés de maladie, congés payés pour urgences familiales, etc.). 

  1. Une communauté de familles et d’élèves solidaire : la participation positive de la communauté scolaire a permis au programme de repas du midi de démarrer et de prospérer. Les familles ont fait don d’argent, de temps et d’aliments, elles ont acheté des repas des Fêtes pour des salles de classe entières, etc. Plus de la moitié de la population scolaire commande régulièrement à partir du menu de la semaine, et les familles participantes expriment leur profonde appréciation pour les options santé offertes (sans compter qu’elles n’ont pas à préparer elles-mêmes les sacs à lunch!). Ce type de programme a besoin de la souplesse et du soutien des familles à la maison qui doivent travailler tout au long de la transition et permettre à l’équipe d’apporter toute correction nécessaire en cours de route. Il faut en outre tisser des liens avec l’ensemble de la communauté scolaire pour avoir la liberté de demander ce qui est requis (p. ex. bénévoles pour le service du repas du midi ou des activités spéciales, dons de crédits pour les fermetures d’écoles liées à la COVID-19, etc.).
  2. Une forte présence sur les médias sociaux : le comité de la cafétéria a pu ainsi assurer la mobilisation régulière de la communauté, de communiquer les réussites du programme, de poser des questions et d’y répondre, et de promouvoir les bons de commande et les échéances hebdomadaires.  

Dans l’ensemble, nous avons appris que tous les partenaires qui participent au programme souhaitent vraiment le voir réussir (que ce soit la communauté scolaire, le personnel de cuisine, les parents bénévoles ou l’administration de l’école). Nous avons également appris qu’il est possible de faire un virage important pour les repas scolaires, de servir des repas sains et délicieux et de verser un salaire équitable au personnel de cuisine. Nous avons créé une communauté de familles qui s’investissent dans le programme en célébrant constamment les réussites de la cafétéria (en publiant des photos de repas et de bar à salades), en saluant l’engagement des bénévoles et en donnant l’occasion de recueillir des fonds pour des causes louables par l’intermédiaire de collectes de fonds dans le cadre du programme.   

QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS AUXQUELLES VOUS VOUS ÊTES HEURTÉS ET COMMENT AVEZ-VOUS RÉUSSI À LES SURMONTER?

Les erreurs et les faux pas sont inévitables. Le comité de la cafétéria et le personnel de la cuisine travaillent avec nos familles, nos élèves et l’école à obtenir des commentaires sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, pour ensuite pouvoir s’adapter en conséquence. Le comité de la cafétéria tient des réunions périodiques avec le personnel de la cafétéria pour s’assurer que tous sont sur la même longueur d’onde et trouver des façons d’améliorer le programme et le service du repas. Avec l’appui d’une communauté de parents engagée et n’hésitant jamais à poser des questions, à formuler des commentaires et à soulever des préoccupations, le comité peut trouver des solutions rapides aux problèmes au fur et à mesure qu’ils surviennent.   

Il peut être difficile de servir des repas à une vaste fourchette d’âges et de niveaux scolaires dans une école de la maternelle à la 8e année. La taille des portions d’un élève de 4 ans n’a rien à voir avec celle d’un élève de 14 ans. Il a fallu des adaptations constantes pour répondre aux besoins de tous les élèves. Les commentaires des familles nous ont permis de veiller à ce que nous ajustions bien le tir.  

Bon nombre des difficultés du comité de la cafétéria sont en fait des « leçons » incroyables qu’il a pu tirées et qui ont permis d’améliorer le programme. Nous sommes conscients du potentiel d’épuisement professionnel important des bénévoles dans la gestion d’un vaste programme de repas à la cafétéria. Cependant, en raison du succès du programme, nous avons eu la chance d’avoir les fonds nécessaires pour embaucher des aides de cuisine supplémentaires pour réduire le fardeau qui pèse sur les parents bénévoles.  

Difficultés attribuables à la COVID-19 : la pandémie a semé une incertitude marquée quant à l’incidence des restrictions scolaires sur le programme de repas. À maintes reprises au cours des deux dernières années, il a fallu changer le point de service, passant du service de repas à la cafétéria à la livraison aux classes de boîtes-repas et, maintenant, à un modèle hybride. L’accès restreint des bénévoles à l’école a eu pour résultat que les deux membres du comité de la cafétéria sont devenus les seuls bénévoles autorisés à aider dans la cuisine. Le comité de la cafétéria a collaboré avec le personnel de cuisine et l’administration de l’école pour modifier le service de repas au besoin et mettre en œuvre un programme qui respectait les lignes directrices et politiques actuelles entourant la COVID-19.

Heureusement, il n’y a eu aucune interruption du programme de repas santé, exception faite des interruptions de l’utilisation du bar à salades. Nous ne pouvions pas utiliser le bar à salades pour la livraison des boîtes-repas aux différentes salles de classe, et les élèves devaient rester dans la bulle de leur classe. Nous sommes heureux d’annoncer que le bar à salades hebdomadaire est de retour en service ce printemps, et les élèves sont ravis! Nous avons servi un bar à tacos, un buffet de petit-déjeuner, de pierogis et de pommes de terre au four au cours du dernier mois.  

Obstacles à l’approvisionnement en aliments produits localement : les politiques d’approvisionnement alimentaire de notre région créent des obstacles importants pour les écoles qui veulent s’approvisionner à l’échelle locale. Les organismes travaillent actuellement à régler ce problème avec notre centre régional d’éducation et le gouvernement provincial afin de veiller à ce que les écoles disposent d’une plus grande autonomie quant à l’endroit où elles s’approvisionnent en ingrédients. Le comité De la ferme à l’école de la vallée de l’Annapolis a eu des conversations initiales avec OH Armstrong (le principal fournisseur scolaire) pour discuter de l’absence de produits locaux dans son catalogue et de la façon d’augmenter l’offre locale pour les écoles.    

Espace de rangement des aliments dans notre cuisine : comme le nombre de commandes hebdomadaires a augmenté de façon exponentielle, l’espace de rangement existant a été fortement sollicité. Au moment de la construction de l’école, la cuisine n’a pas été conçue pour permettre l’entreposage, le nettoyage et le traitement d’un grand volume de produits frais, et le personnel de cuisine a donc du mal à gérer l’espace limité dans ses réfrigérateurs et congélateurs. Il faut trouver des solutions créatives pour s’attaquer continuellement à ce problème permanent. Les fonds nécessaires à l’achat d’un nouveau congélateur ont été promis; l’achat se fera à l’automne. 

QUELS SONT LES MEILLEURS CONSEILS QUE VOUS DONNERIEZ À D’AUTRES ÉCOLES QUI AIMERAIENT PASSER D’UN FOURNISSEUR DE SERVICES ALIMENTAIRES CONTRACTUEL À UN SERVICE PLUS SAIN?

Selon la situation, il faudra probablement passer par un processus détaillé pour mettre fin au contrat d’un fournisseur de services alimentaires. L’école devra présenter ses préoccupations par écrit à son fournisseur actuel et montrer en quoi les services alimentaires ne répondent pas aux besoins de la communauté scolaire. Il faudra également créer un groupe de bénévoles intéressés qui sont prêts à relever le défi et à faire la transition. Il faudra des fonds pour démarrer le programme et il faudra idéalement pouvoir verser un salaire équitable aux employés.   

Il n’est jamais trop tôt pour entamer la conversation. Pour assurer la planification et la logistique de la gestion d’une cafétéria gérée par l’APE, il faut du temps et des ressources humaines. Nous recommandons de commencer lentement, de prêter attention aux commentaires des élèves, du personnel scolaire et des familles, et de solliciter le soutien et les conseils d’autres écoles qui ont déjà fait la transition.

QUELLES PROCHAINES ÉTAPES COMPTEZ -VOUS PRENDRE POUR FAIRE PROGRESSER VOTRE PROGRAMME DE REPAS SANTÉ?

KCA est fière de recevoir l’une des bourses De la ferme à l’école Canada de 2022! Cette bourse offrira une merveilleuse occasion d’élargir le programme de repas afin d’y inclure un engagement accru des élèves et de renforcer les liens avec les fermes locales. Voici quelques-uns des projets envisagés :

  • un club de cuisine après classe;
  • des excursions dans les fermes et les jardins locaux;
  • des trousses de culture de micropousses en classe;
  • des tours hydroponiques permettant de cultiver des produits pour le bar à salades de la cafétéria.

De nouveaux partenariats avec des fermes et des jardins locaux permettront de cultiver et d’acheter des aliments destinés précisément au programme de repas scolaires. La cafétéria vise à mettre au point un nouveau système de suivi de l’utilisation des produits et des ingrédients locaux.  

Le comité de la cafétéria aimerait également bâtir un solde de compte bancaire qui permettrait d’offrir un héritage et une durabilité pour de longues années à venir en menant des collectes de fonds dans les écoles et les collectivités.