Promotion du programme de la ferme à l’école au Nouveau-Brunswick : Demande de propositions

 

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Invitation

« Pour la première fois de l’histoire, les enfants ne vivront peut-être pas aussi vieux que leurs parents. » C’est la conclusion à laquelle est arrivé un rapport déposé par un comité spécial permanent de la santé sur l’obésité chez les enfants[1]. Le problème? La sédentarité et les mauvais choix alimentaires. La solution? Encourager les enfants à faire plus d’activité physique et de meilleurs choix alimentaires!

Nous savons pourtant que, pour changer le comportement d’un enfant, lui dire simplement de changer ses habitudes ne peut suffire. Les comportements sont influencés par bon nombre de facteurs, notamment le revenu, les connaissances et les habiletés de chacun, le temps consacré à manger ou encore l’accessibilité à des aliments sains, cultivés localement, ainsi que l’existence d’un système alimentaire régional durable pour la fourniture de telles ressources. Nous devons nous attaquer à la racine du problème : les facteurs qui influent principalement sur les habitudes alimentaires.

C’est justement le but du programme De la ferme à l’école.

De la ferme à l’école est un programme qui tisse des liens entre les écoles de niveau primaire et secondaire et les fermes locales afin de développer des initiatives pour offrir des repas sains dans les cafétérias scolaires, d’améliorer les habitudes alimentaires des élèves, de créer des occasions d’apprentissage en lien avec l’agriculture, la santé et la nutrition tout en soutenant les agriculteurs locaux et régionaux.

Le réseau d’action sur la sécurité alimentaire du Nouveau-Brunswick s’est joint au réseau De la ferme à la cafétéria Canada ainsi qu’à une équipe à l’échelle nationale de Nourishing School Communities pour promouvoir la mise en œuvre du programme De la ferme à l’école au Nouveau-Brunswick. Au cours des prochains mois, nous appuierons financièrement la planification, la mise en œuvre et l’évaluation de six initiatives De la ferme à l’école au Nouveau-Brunswick. Nous favoriserons également l’échange de connaissances, le mentorat et le soutien à la coordination d’activités qui renforcent les liens entre les fermes et les écoles.

Les six propositions d’initiatives De la ferme à l’école retenues devront avoir été planifiées, mises en œuvre et évaluées avant le 30 juin 2016. Nous vous invitons à participer! Il s’agit d’une occasion en or pour déposer une proposition qui pourrait mériter une subvention unique pouvant atteindre 13 000 $ pour la mise sur pied et la poursuite d’une initiative De la ferme à l’école dans votre école. La date limite pour déposer la proposition est le 31 mars 2014.

Même si vous ne souhaitez pas déposer un projet, nous vous invitons à devenir membre du réseau De la ferme à l’école. Faites-nous connaître les gestes posés dans votre communauté pour favoriser l’accessibilité à des aliments frais de fermes locales! Faites du réseautage et partagez des idées et des ressources à ce sujet. Ensemble, nous pouvons apporter le changement souhaité. Vous pouvez communiquer par courriel avec Mme Roxana Atkinson, directrice régionale du programme De la ferme à l’école au Nouveau-Brunswick et coordonnatrice du RASANB à roxana@nbfsan-rasanb.ca ou par téléphone au 506 457-8577.

Historique

L’idée derrière De la ferme à l’école n’est pas nouvelle. Il s’agit de pratiques exemplaires déjà utilisées dans des communautés des quatre coins du continent américain. L’une des toutes premières initiatives à voir le jour fut celle de Santa Monica en Californie en 1997[2]. Cette initiative visait à mettre des écoles en lien avec des fermes locales et avait pour but d’offrir des repas santé dans les cafétérias des écoles, d’améliorer les habitudes alimentaires des élèves et de créer des occasions d’apprentissage liées à la santé et à la nutrition, tout en soutenant de petites entreprises agricoles de la région. Dès 2007, un réseau De la ferme à l’école national était formé[3]. Le Canada a fait sensiblement le même parcours. De nos jours, le programme De la ferme à l’école est répandu dans toutes les provinces et tous les territoires. Le réseau De la ferme à la cafétéria Canada[4] est le réseau qui assure le rayonnement du programme De la ferme à l’école à l’échelle du pays.

Dernièrement, le réseau De la ferme à la cafétéria Canada s’est joint à la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, au YMCA Canada, à la Federation of Saskatchewan Indian Nations, à la Faculté de kinésiologie de l’Université du Nouveau-Brunswick et au Propel Centre For Population Health Impact de l’Université de Waterloo pour initier un projet Nourishing School Communities à l’échelle nationale.

Nourishing School Communities est un programme qui vise à changer le mode de pensée des élèves à l’égard de la nourriture ainsi que leurs habitudes alimentaires par la création d’environnements propices à une saine alimentation. Ce programme s’inscrit dans une approche globale de la santé en milieu scolaire. Il a pour but de transformer les systèmes alimentaires scolaires et communautaires pour qu’ils comprennent des aliments sains produits localement et de façon durable. Il contribue à l’amélioration des habitudes alimentaires des enfants d’âge scolaire et à la création de partenariats au sein de la communauté.

L’expansion au Nouveau-Brunswick, au Labrador et en Colombie-Britannique d’initiatives De la ferme à l’école figure parmi les objectifs clés de l’organisme Nourishing School Communities. Cet objectif ne pourra être atteint sans le précieux concours des nombreux partenaires du programme Nourishing School Communities, le leadership du réseau De la ferme à la cafétéria Canada et du Réseau d’action sur la sécurité alimentaire du Nouveau-Brunswick, l’encadrement fourni par le comité consultatif provincial De la ferme à l’école du Nouveau-Brunswick et les efforts acharnés des partisans de De la ferme à l’école provenant de communautés de l’ensemble du Nouveau-Brunswick.

Le programme De la ferme à l’école au Canada

Le but du programme De la ferme à l’école au Canada est : d’accroître l’accessibilité dans les écoles à des aliments sains cultivés localement et de façon durable.

Les objectifs sont :

  • d’augmenter la consommation de fruits et de légumes des enfants des écoles participantes;
  • d’améliorer les connaissances des élèves sur le système alimentaire local, les aliments produits localement, les aspects culturels liés à l’alimentation et la nutrition;
  • d’accroître les compétences des élèves dans la production, la transformation et la manipulation des aliments;
  • de renforcer les partenariats entre les milieux de la santé, de l’agriculture, des écoles et des communautés autochtones;
  • de stimuler la capacité de production du système alimentaire local;
  • de créer un modèle durable de pratiques exemplaires susceptible d’être reproduit ailleurs.

 

Une seule dénomination, plusieurs modèles

Bien que les initiatives De la ferme à l’école aient un but et des objectifs communs, elles peuvent se décliner en autant de variantes qu’il y a d’espèces de semences dans un potager. Il existe plusieurs modèles d’initiatives, chacun d’eux offrant de bonnes possibilités. Généralement, les différences tiennent au mode d’approvisionnement des produits et à la façon dont la nourriture est servie à l’école. Le programme De la ferme à l’école jumelle des modèles d’approvisionnement et des modèles de service alimentaire. En voici quelques exemples :

Modèles de service alimentaire

  • Le bar à salade De la ferme à l’école. Il s’agit certainement du modèle qui a le plus de succès. Les produits frais locaux sont livrés à l’école, préparés sur place et servis dans un buffet à salade.
  • Les repas chauds De la ferme à l’école. Les écoles équipées de cuisines élaborées qui répondent aux normes d’inspection des aliments peuvent préparer des repas chauds qui incorporent autant que possible des ingrédients cultivés localement et de façon durable.

Modèles d’approvisionnement

  • La ferme dans la cour d’école. Les aliments sont cultivés sur une ferme exploitée sur le terrain de l’école.
  • De la ferme au traiteur à l’école. Des aliments cultivés localement et durablement sont livrés à une cuisine centralisée où ils sont préparés avant d’être livrés à une ou plusieurs écoles.
  • De la forêt à l’école et De la pêche à l’école. Ces modèles proposent que soient livrés aux écoles des produits issus de la chasse, de la pêche et de la cueillette. On met les écoles en lien avec des pêcheurs, des aînés et des experts qui récoltent et préparent ces aliments traditionnels de façon saine.

Directives à l’intention des demandeurs

Critères de sélection

Un comité de sélection des sites du programme De la ferme à l’école au Nouveau-Brunswick évaluera les propositions reçues. Le comité sera composé de représentants des secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’éducation. Ils tiendront compte du degré d’adéquation entre la proposition reçue et les critères suivants :

  • L’initiative proposée répond aux buts et objectifs indiqués à la page 4 de ce guide.
  • Tout modèle de service alimentaire est acceptable, toutefois, la priorité sera donnée aux propositions qui mettent en œuvre le modèle de bar à salade de De la ferme à l’école[5].
  • Tout modèle d’approvisionnement jumelé à un modèle de service alimentaire est acceptable.
  • L’initiative soutient au moins un producteur agricole de la région.
  • La proposition démontre que tous les enfants de l’école auront un accès équitable au programme, peu importe leurs moyens.
  • L’initiative De la ferme à l’école doit offrir des repas au moins deux fois par semaine pendant une période de 26 semaines consécutives pour les années scolaires 2014-2015 et 2015-2016.
  • La proposition De la ferme à l’école comporte un plan assurant que les aliments fournis sont autant que possible frais, nutritifs, sains, adaptés à la culture et cultivés ou récoltés localement que possible.
  • Elle comporte aussi un plan pour stimuler l’approvisionnement et la consommation d’aliments produits localement et durablement, en particulier des fruits et légumes.
  • L’empreinte écologique de l’initiative proposée est faible, car des efforts sont mis sur la réutilisation des matières, la réduction des déchets, le recyclage et le compostage.
  • Le projet fait preuve de viabilité sur le plan financier.
  • Le projet est soutenu par l’école et par la communauté qu’il servira. Les demandeurs doivent à tout le moins démontrer qu’ils ont constitué une équipe pour appuyer les démarches de mise sur pied et d’évaluation de l’initiative De la ferme à l’école proposée. Devraient faire partie de cette équipe le directeur de l’école, un enseignant, le responsable du service alimentaire ou le coordonnateur des repas et au moins un agriculteur ou un membre de la communauté pouvant assurer le lien entre les écoles et les fermes locales.
  • Tout au long du processus de sélection, le comité tiendra également compte du degré de priorité accordé par les initiatives ciblées pour profiter du programme aux éléments suivants :
    • Miser sur les points forts du mouvement De la ferme à l’école déjà établi au Nouveau-Brunswick.
    • Soutenir la viabilité des systèmes alimentaires régionaux.
    • Promouvoir la diversité culturelle ainsi que l’équité socio-économique et géographique au sein de la mosaïque d’écoles participant aux activités de De la ferme à l’école au Nouveau-Brunswick.

 

Conditions d’admissibilité

Cette offre de financement s’adresse aux écoles primaires, intermédiaires et secondaires des régions rurales et urbaines du Nouveau-Brunswick. Nous invitons les écoles des Premières nations, les écoles francophones et les écoles anglophones à présenter une demande. Les écoles tant privées que publiques sont admissibles.

Le renforcement de liens entre les écoles et les fermes locales, et d’autres programmes de production agroalimentaire (tels les projets de jardin communautaire ou d’agriculture soutenue par la communauté) sont au cœur du programme. Par conséquent, De la ferme à la cafétéria Canada ne prendra en compte que les demandes signées par des représentants de ces deux secteurs. L’un des partenaires doit s’inscrire en tant que demandeur principal (l’organisation qui assume la responsabilité d’ensemble des fonds et qui rend compte à De la ferme à la cafétéria Canada). L’autre partenaire doit s’inscrire comme codemandeur (l’organisation qui sert de bras droit au demandeur principal).

Le demandeur principal est généralement le parrain du projet De la ferme à l’école. Cette personne est habituellement le directeur ou le directeur adjoint de l’école.

Le codemandeur est généralement un intervenant privilégié en matière de sécurité alimentaire ou de systèmes alimentaires durables dans la communauté. Peuvent notamment devenir codemandeurs :

  • Des spécialistes en matière de sécurité alimentaire provenant de la région (nutritionnistes communautaires, responsables du développement communautaire, professionnels en promotion de la santé).
  • Des spécialistes en matière de sécurité alimentaire provenant d’organismes à but non lucratif ayant fait leurs preuves pour renforcer les capacités à traiter de questions liées aux aliments, à la nutrition et aux systèmes alimentaires.
  • Un fermier, un producteur agricole, une coopérative alimentaire ou un distributeur du secteur alimentaire qui prévoit fournir à l’école des aliments frais, nutritifs, sains, adaptés à la culture et cultivés localement.

Montant de la subvention

De la ferme à la cafétéria Canada versera une subvention unique aux demandes retenues parmi celles qui auront été reçues des communautés régionales. L’organisme compte attribuer un minimum de six subventions pouvant atteindre 13 000 $ chacune.

Échéancier pour la première année

  •  31 mars 2014 – Date limite pour soumettre les demandes.
  • 15 avril 2015 – Les demandeurs sélectionnés sont avisés.
  • 12 et 13 mai 2014 – Atelier de formation et d’orientation. Au moins un responsable de projet de chacune des équipes De la ferme à l’école formées doit y assister.
  • 12 et 13 mai 2014  Les subventions initiales sont versées aux écoles.
  • 30 juin 2014  Date limite pour finaliser et faire approuver la planification de la mise en œuvre de l’initiative De la ferme à l’école. La balance des fonds est versée.
  • 1er juillet au 31 décembre 2014 – Le matériel est commandé et installé. Les systèmes sont mis en place et vérifiés. Les données de l’évaluation de base sont recueillies.
  • 1er janvier 2015  Le service de repas De la ferme à l’école est entièrement fonctionnel.
Utilisation des fonds

 Les fonds peuvent être utilisés pour :

  •  L’achat par l’école d’équipements de cuisine importants tels que réfrigérateurs, lave-vaisselle, congélateurs, éviers, etc.
  • Des unités de buffet à salade, y compris les plats, les ustensiles de service, les vitrines de protection, les rampes, etc.
  • Des équipements de cuisine secondaires comme des réchauffe-plats, des robots culinaires, des soupières, des couverts et des ustensiles, des bacs de rangement, des planches à découper, des couteaux, du savon et des distributeurs d’essuie-mains, etc.
  • Des équipements et matériels de production alimentaire tels que graines, engrais, bois, outils de jardinage, composteurs, matériel de serre, etc.
  • Les frais de rénovation de l’espace du service alimentaire de l’école jusqu’à concurrence de 3000 $.
  • Les coûts des repas de la semaine initiale de démarrage jusqu’à concurrence de 3 $ par enfant inscrit.
  • Les coûts de communication et de matériel promotionnel.
  • Les honoraires versés pour la coordination initiale du projet dans les locaux scolaires, y compris le volet de la préparation et du service des repas du programme, les communications et la promotion du projet (dans l’école et dans la communauté) ainsi que le soutien dans l’évaluation du projet. Un montant maximal de 3000 $ est accordé à ces fins.
  • La formation. Chaque école doit payer les frais de déplacement d’au moins un responsable de projet pour l’atelier de formation de la mi-mai 2014. Un montant minimal de 1500 $ doit être prévu au budget pour ce déplacement.

Les fonds ne peuvent pas être utilisés pour :

  • Les coûts des repas servis. Les participants doivent payer leurs repas.
  • Le salaire des responsables de la coordination, de la production et de la transformation des aliments, de la préparation des repas, de la formation, etc. Ces frais doivent être couverts par le projet ou par d’autres sources de revenus.
  • Le soutien d’initiatives semblables dans des écoles à l’extérieur de la région.
  • Des établissements postsecondaires ou préscolaires, des centres communautaires ou des services de garde.

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FORMULAIRE DE DEMANDE (docx)
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